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Un hommage campy au cinéma d’horreur des années 80

De l’esprit de Diablo Cody vient Lisa Frankenstein. Réalisé par Zelda Williams, le film met en vedette Kathryn Newton, Liza Soberano, Cole Sprouse, Carla Gugino et Joe Chrest. Avec des visuels burtoniques et des dialogues pince-sans-rire, c’est un swing ambitieux qui trouvera un public auprès de certains et pourrait ne pas atterrir auprès d’autres. Le film sortira en salles le 9 février.

En 1989, Lisa Swallows (Newton), une adolescente anxieuse, s’apprête à aller à une fête avec sa demi-soeur Taffy (Soberano) et a du mal à se préparer. La pauvre fille est aux prises avec le défi de s’adapter à la fois à une nouvelle école et aux conséquences de la mort tragique de sa mère, aux côtés de la nouvelle épouse de son père Dale (Chrest), Janet (Gugino) qui déteste Lisa. Pour ne plus penser à la réalité, Lisa traîne dans un cimetière abandonné voisin, où elle prend soin des pierres tombales. Elle a une affection particulière pour la tombe d’un homme décédé en 1837 (Sprouse).

La vie prend une tournure étrange pour la jeune fille après que la fête l’a conduite au cimetière où la foudre frappe sa pierre tombale préférée et la nuit suivante, elle rencontre sa créature morte préférée (Sprouse) en chair et en os. Lisa a eu peur au début, mais s’est finalement engagée à aider le cadavre en détresse à récupérer son humanité perdue en acquérant de nouvelles parties du corps par tous les moyens nécessaires… et je dis bien n’importe lequel.

Lisa Frankenstein mêle de manière ambitieuse la tradition classique de Frankenstein avec des souvenirs du film de Tim Burton. Edward Scissorhandstous entrant en collision avec un film slasher pour adolescents des années 80, avec Sprouse enfilant une tenue qui pourrait permettre à Ichabod Crane de se sentir chez lui dans celui de Tim Burton. Creux endormi. Cette fusion ouvre la voie à un récit tantôt drôle, tantôt déroutant.

Le film embrasse sans vergogne sa nature de camp, servant de clin d’œil ludique aux conventions d’horreur des années 80 consistant à renoncer à la logique, au jeu d’acteur et au dialogue pour donner la priorité à l’expérience globale. Cependant, cela semble parfois réduit à ses éléments les plus fondamentaux. Au lieu de chercher à se démarquer par lui-même, il y a une tentative sérieuse d’imiter le style distinctif de Burton, mais le film a du mal à capturer le charme fantaisiste qui caractérise les meilleures œuvres de ce réalisateur.

La musique joue un rôle essentiel dans Lisa Frankenstein, agissant à la fois comme moteur narratif et créateur d’ambiance. Pourtant, son application tend vers le manifeste, avec des sélections qui soulignent directement l’action à l’écran, sacrifiant parfois la subtilité au profit de l’impact. Cette approche, bien qu’efficace pour renforcer le ton du film, frise parfois le fait d’être trop pointue, et de manière distrayante.

Le plus gros frein du film est son rythme. Parfois, l’histoire avance avec l’énergie et l’urgence que l’on pourrait attendre d’un film d’horreur classique ou d’un slasher des années 80, entraînant le spectateur dans son suspense rapide et étrange. Cependant, les séquences de ralentissements introspectifs m’ont laissé un sentiment de désengagement avant d’être replongé dans l’action. Cette incohérence dans le rythme, bien que reflétant l’ambition du film de mélanger les genres et les tons, pourrait nuire à la cohésion du récit.

Malgré les lacunes, Lisa Frankenstein compense par son spectacle visuel et thématique, engageant le public avec sa représentation vibrante de l’époque. Le film excelle dans sa recréation méticuleuse de l’esthétique de l’époque. De la coiffure et du maquillage élaborés aux costumes soigneusement choisis, l’attention portée aux détails dans la conception du film plonge les spectateurs dans l’ambiance distincte de la décennie. L’engagement de la production envers l’authenticité s’étend au-delà des apparences pour inclure le décor et les accessoires, contribuant ainsi à une expérience visuelle vibrante et atmosphérique.

Newton et Soberano brillent également dans leurs rôles comiques. Lisa utilise habilement une gamme d’expressions faciales et de mouvements physiques pour transmettre le sarcasme et l’humour car en tant qu’actrice, elle comprend la comédie et le timing. Soberano, dans le rôle de Taffy, livre ses répliques avec un humour qui, que ce soit par intention ou par accident, ajoute un charme décalé à l’histoire. Son portrait injecte une dose de légèreté, mettant en valeur la sensibilité campagnarde du film. Sa performance ajoute de la légèreté au milieu des moments les plus sombres du film.

Titre: Lisa FrankensteinDistributeur: UniverselDate de sortie: 9 février 2023Directeur: Zelda WilliamsScénariste : Diablo CodyCasting: Kathryn Newton, Liza Soberano, Cole Sprouse, Carla Gugino et Joe ChrestNotation: PG-13Durée de fonctionnement : 1 h 41 min

Written by Robert Gravellin

Salut à tous les cinéphiles et sériephiles ! Je suis Robert Gravellin, un passionné de 32 ans, originaire de Lyon, et spécialiste de Prime Video. Depuis mon enfance, je suis fasciné par le monde du cinéma et des séries TV, et je suis ravi de partager ma passion avec vous à travers mes analyses et recommandations sur cette plateforme.

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